Bâtir de meilleurs Bantings : Connecter les boursiers postdoctoraux du Canada est essentiel pour l'avenir scientifique du Canada

Auteurs):

Anna Funck

Département d'obstétrique et de gynécologie, Université de Calgary, Calgary, AB

Gregory F. Funston

Département d'histoire naturelle, Musée royal de l'Ontario, Toronto, ON

Jonathan A. Michaels

Département de physiologie et de pharmacologie, Western University, London, ON

Sarah C.Moritz

Département de l'environnement, de la culture et de la société, Université Thompson Rivers, Kamloops, Colombie-Britannique

Effie J. Pereira

Département de psychologie, Université de Waterloo, Waterloo (Ontario)

Élaine Toombs

Département de psychologie, Université Lakehead, Thunder Bay (Ontario)

Clause de non-responsabilité : La version française de cet éditorial a été auto-traduite et n’a pas été approuvée par l’auteur.

Au début de mai 2023, 43 délégués scientifiques canadiens sont montés sur la Colline du Parlement à Ottawa pour participer au programme Science Meets Parliament (SMP), une initiative annuelle défendue par le Centre de la politique scientifique canadienne (CSPC) et la conseillère scientifique en chef du Canada, la Dre Mona. Némer. Alimentés par des séances de formation virtuelles sur la politique scientifique, la structure gouvernementale, l'élaboration des politiques et la communication scientifique, les délégués ont eu des réunions individuelles avec plusieurs sénateurs et députés, engagés dans des conversations significatives sur leur travail et l'intégration plus large de la recherche et de la science. dans la politique et a acquis une connaissance approfondie de la nécessité et des avantages de la recherche scientifique au sein du Parlement. Bien qu'ils proviennent d'une grande variété de disciplines et d'institutions scientifiques, les délégués du programme SMP partageaient des objectifs communs : comprendre comment leurs recherches pourraient être intégrées dans la politique canadienne et faciliter des relations significatives avec les parlementaires et leur personnel.

Grâce aux efforts de sensibilisation de la Dre Mona Nemer, cette année a été la première à élargir les critères d'inclusion du SMP des chaires de recherche du Canada de niveau II et des chercheurs principaux autochtones à une jeune génération de scientifiques : les boursiers postdoctoraux Banting. Le programme de bourses postdoctorales Banting est une initiative fédérale conçue pour attirer et retenir des chercheurs en début de carrière qui ont démontré dès le début des aptitudes, un intérêt et un potentiel de leadership pour soutenir une carrière de recherche à long terme au Canada, faisant ainsi d'eux les « leaders de la recherche de demain ». En tant que première cohorte Banting du programme SMP de cette année, nous croyons fermement que l'intégration des boursiers Banting dans des programmes comme SMP à ce stade précoce de notre carrière est essentielle pour favoriser la prochaine génération d'experts en politiques scientifiques dans un large éventail de disciplines scientifiques.

Construire un réseau communautaire

L'un des principaux avantages de la participation des boursiers Banting au programme SMP est la possibilité de se rencontrer en personne. D’après les expériences d’anciens boursiers Banting et exacerbées par la pandémie de COVID-19, de nombreux boursiers terminent généralement leur bourse à distance les uns des autres, avec des possibilités limitées d’engagement interdisciplinaire et multi-institutionnel avec des établissements de recherche partenaires et des laboratoires d’accueil. Cela a permis au programme SMP d'occuper une place unique dans la sphère scientifique de la formation en tant que l'une des seules occasions pour les récents boursiers Banting de se rencontrer dans un cadre professionnel et élargi. Les plusieurs semaines de réunions de formation virtuelles, ainsi que deux journées complètes de conférences et d’événements en personne, ont créé un cadre accueillant pour rencontrer et partager nos expériences en tant que boursiers Banting. Ces relations en personne offrent des opportunités significatives de créer des réseaux efficaces qui sont impératifs pour le développement professionnel en début de carrière. De plus, rencontrer d'autres scientifiques partageant les mêmes idées et partageant l'objectif commun d'utiliser la science pour aborder les contextes scientifiques et politiques et améliorer la vie des Canadiens nous a donné un sentiment vital de communauté et de fierté, et nous a rappelé pourquoi nous travaillons dur chaque jour sur nos objectifs de recherche.

Formation et développement dans toutes les disciplines

En tant que boursiers Banting, bon nombre d’entre nous sont actuellement en transition vers des milieux de recherche indépendants dans les universités, les hôpitaux, le gouvernement, l’industrie, la communauté et les organisations à but non lucratif. Pour cette raison, le réseautage avec les délégués seniors du SMP (y compris les titulaires de chaires de recherche du Canada de niveau II et les chercheurs principaux autochtones), les anciens délégués du SMP, les organisateurs du SMP et les membres du CSPC ont créé un réseau national de soutien professionnel et un environnement naturel pour le développement professionnel. Le programme SMP a créé un sentiment tangible de cohésion et de camaraderie au sein de la cohorte, avec de nombreux délégués seniors du SMP partageant franchement leurs expériences en tant que boursiers postdoctoraux et professeurs débutants, et de nombreux organisateurs du SMP offrant des conseils sur les compétences spécifiques qui les ont aidés à bâtir une carrière réussie au sein de la cohorte. le secteur science-politique. De cette manière, le programme SMP a contribué à favoriser un sentiment d’identité professionnelle quant à ce que signifie être chercheur dans le contexte canadien plus large. Pour beaucoup d’entre nous, c’était la première fois que nous bénéficiions d’informations aussi approfondies dans tous les domaines scientifiques et c’était de loin l’un des résultats les plus positifs du programme SMP. Cette large intersection de la science avec les secteurs universitaire, de la santé, politique, industriel et à but non lucratif permettra sans aucun doute à notre cohorte Banting SMP d'élargir nos horizons alors que nous commençons à développer nos propres programmes de recherche indépendants. La découverte de ces liens distincts au fur et à mesure que nous élaborons notre vision de la recherche aura un effet positif disproportionné sur notre capacité à intégrer notre recherche aux politiques.

Avantages pour la prochaine génération d’universitaires canadiens

Construire un réseau solide et durable de scientifiques en début de carrière qui constitueront la prochaine vague de leaders scientifiques canadiens présente des avantages évidents dans le discours scientifique et politique actuel. Par exemple, notre cohorte Banting SMP actuelle a eu des réunions individuelles avec des députés et a discuté d'un large éventail de sujets, notamment l'intelligence artificielle, la préparation à une pandémie, le développement durable, la sécurité scientifique, l'éducation scientifique du public, les pratiques scientifiques ouvertes et bien plus encore. Un autre exemple particulièrement frappant concerne le Comité permanent de la science et de la recherche (SRSR) de la Chambre des communes, qui a discuté des disparités substantielles en matière de financement que connaissent les étudiants diplômés et les boursiers postdoctoraux entre les programmes de bourses au Canada afin d'explorer des solutions potentielles à ce problème urgent. . En tant que boursiers Banting, nous avons clairement bénéficié du soutien de ces programmes de financement, mais nous avons également un aperçu unique des forces et des faiblesses potentielles de ces programmes alors que nous traversons cette étape critique de notre carrière. Réunir les boursiers Banting grâce à des opportunités de réseautage et de mobilisation comme le SMP nous offre à la fois une avenue et une plateforme pour discuter de la manière dont les initiatives de financement pourraient être modifiées et complétées pour soutenir les chercheurs en début de carrière. Même si nous travaillons dans différents contextes, lieux et disciplines, nos expériences collectives partagées seront pertinentes pour les conversations en cours dans ce domaine, notamment en ce qui concerne l'amélioration de la formation et du développement professionnel de la prochaine génération de jeunes talents émergents.

En tant que première cohorte Banting du programme SMP de cette année, nous croyons collectivement que l'inclusion continue des boursiers Banting dans le programme aura des avantages durables pour les futures cohortes dans les sphères personnelle et professionnelle. Le fait d'avoir participé à cette opportunité de perfectionnement si tôt dans notre carrière nous a donné le privilège non seulement de comprendre la pertinence de nos recherches dans l'élaboration des politiques, mais également de nous aider à prendre conscience de la manière dont nous pouvons nous engager authentiquement dans l'application des connaissances dans nos domaines respectifs. Le rapport 2023 du Groupe consultatif sur le système fédéral de soutien à la recherche indique que nous nous trouvons à un carrefour important dans la science canadienne et qu'à ce titre, l'avenir scientifique du Canada dépend de la force de ses stagiaires. L’inclusion des boursiers Banting en tant que parties prenantes égales dans des programmes comme SMP représente une étape cruciale dans la bonne direction pour garantir que la science et la politique sont plus efficacement liées et peuvent conduire à l’innovation et aux avantages pour tous les Canadiens.

Remerciements et contributions

Le Dr Toombs est crédité de la première ébauche de cet article, tous les autres auteurs contribuant à parts égales aux examens et révisions ultérieurs. Ce travail a été partiellement financé par le programme de bourses postdoctorales Banting : le Dr Funk, le Dr Michaels et le Dr Toombs ont été soutenus par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC); Les Drs Funston et Pereira ont bénéficié du soutien du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG); et le Dr Moritz a bénéficié du soutien du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). Le programme La science à la rencontre du Parlement 2023, défendu par le Centre de la politique scientifique canadienne (CPSC), est soutenu par le Collège militaire royal du Canada, le Réseau de cellules souches et l'Université de la Colombie-Britannique.